Enfants nomades

Enfants cyclovoyageurs fêtant leur 15 000 km parcourus. (Colombie, 2019).

Sur notre chemin, depuis 2 ans que nous traversons l’Amérique du Nord au Sud, nous avons fait la connaissance de nombreux cyclovoyageurs, notamment là où le choix des routes à emprunter est réduit comme en Alaska encore un peu sauvage, ou au Panama où l’écart entre le Pacifique et l’Atlantique se ressert. Mais en plus de 15 500 kilomètres parcourus, nous n’avons rencontré que deux familles à vélo et partout, la surprise de nous voir voyager avec des enfants.

“Mais qu’est-ce que vous transportez là ?”. (Panama, 2019).

Peu de personnes soupçonnent ce que nous transportons dans le chariot. Beaucoup pensent que ce sont nos bagages ou un animal, d’autres que nous vendons des glaces ou autres produits. Peu s’imaginent que ce sont nos deux enfants.

Marla se repose après avoir parcouru l’Amérique du Nord à vélo, de l’Alaska au Panama. (Panama, 2019).

Aussi les exclamations et les questions fusent quand ils voient sortir les enfants de leur carrosse ou qu’ils les entendent parler ou chanter dans la cariole.

Mika m’aide à changer la chambre à air de mon vélo. (Colombie, 2019).

Ce fut donc rare mais ce fut une grande émotion de pouvoir partager notre expérience avec ceux qui vivent le même rêve fou de voyager à vélo en famille. Ce sera d’abord la rencontre avec la VéLove Family, des français, Valérie et Christophe qui voyagent en tandems et chariot avec leur 3 enfants, Naïa, Esteban et Lalie, âgés de 2, 8 et 10 ans.

Rencontre avec la VeLoveFamily. (Nicaragua, 2018).

Nous avons su qu’ils arrivaient derrière nous grâce au pompier du Salvador qui nous a reçu dans sa caserne à quelques jours de différence. Et c’est à León, au Nicaragua, que nous les attendons avec impatience, pour nous comme pour les petits, curieux de rencontrer d’autres enfants voyageant à vélo.

Rencontre avec la Happy Family BIOCycling. (Colombie, 2019).

Puis c’est la Happy Family BIOCycling, un couple d’italiens, Alberta et Sebastian avec leurs filles Angela et Anna, de 9 et 11 ans, qui pédalent tous les 4, en vélo, tandem et tricycle. Nous les retrouvons à Mompox en Colombie. Des rencontres pleines de joie, de découverte et de partage. La VéLove Family est partie pour un an à la découverte de 3 continents. La Happy Family a débuté il y a 3 ans à Ushaïa, en Argentine, la terre la plus au sud du continent américain. Nous descendons du grand Nord depuis 2 ans et on se retrouve presque à mi-chemin en Colombie, alors que la Happy Family fait route vers le nord et nous vers le sud.

Moments plein d’échange et de joie avec la Happy Family. (Colombie, 2019).

Avant la rencontre, Alberta et Sebastian se demandaient : “Comment font-ils pour voyager avec des enfants en bas âge ?” et nous nous interrogions : “Comment font-ils pour voyager avec des pré-ados ?”. Nous pensions que voyager avec de grands enfants était plus compliqué que de voyager avec des petits. En fait, nous avons été épatés de voir comment leurs filles sont parties actives au projet. Elles dansent en tenues traditionnelles devant les touristes nationaux. Elles développent des idées pour gagner un peu d’argent, de la vente de bracelets au tour de tricycle payant.

Les enfants sympathisent très rapidement. Ici, avec Alison, nouvelle arrivée en Colombie depuis le Venezuela. (Colombie, 2019).

En ce qui concerne l’éducation, qui était notre plus gros point d’interrogation, l’une est toujours un roman à la main (grâce à son livre électronique) et l’autre avec ses livres scolaires. Lorsque nous l’avons rencontrée, Anna était passionnée par l’apprentissage du système solaire. C’est ainsi que j’ai d’ailleurs appris que Pluton n’en faisait plus partie, comme on l’apprenait à mon époque !

Angela et Anna s’occupent de la coiffure de Marla. (Colombie, 2019).
Vue de profile du vélo tandem Pinot. (Nicaragua, 2018).

Elles transportent les livres scolaires de leur niveau. Anna a appris à écrire en voyage et cela n’a pas posé de problèmes. Que ce soit en pause comme sur le vélo, elles lisent et étudient. Elles ont toutes deux une position assise très confortable et peuvent choisir de pédaler ou non. Angela est assise au devant du tandem Pinot et Anna est assise à l’arrière dans le tricycle. Au milieu, force motrice, le papa. En tout, la monture avec ses 3 passagers pèse 280 kg ! Les filles ne participeraient pas au mieux à l’effort physique, aux dires du paternel. Quand bien même, elles font et créent des jeux, elles cuisinent et elles négocient même des entrées de musées ou autre.

Les deux familles cyclovayageuses prêtent à rouler. (Colombie, 2019).

Avec nos petits de 3 et 5 ans, qui ont quand même bien grandis par rapport au départ où ils avaient 1 et 3 ans, nous sommes dans une autre dimension. Outre le fait que le vélo de Daniel avec ses 3 passagers et tout son chargement ne pèse « que » 210 kg. Nous sommes toujours pris dans mille et une tâches dues au niveau d’autonomie beaucoup plus réduit des petits. L’accompagnement aux toilettes est une de nos activités quotidiennes. Que ce soit pour les porter lorsqu’il s’agit de faire ses besoins dans la nature ou dans les toilettes publiques qui ne sont en générale jamais propres.

Les enfants cherchent toujours le contact avec les animaux, que ce soit les petits “chitons”… (Costa Rica, 2019).
… les chèvres … (Costa Rica, 2018).
… ou les chiens. (Mexique, 2018).

Ils font de petites choses comme chercher du bois, laver les tomates ou faire la vaisselle quand nous sommes en bord de mer, de rivière ou de lac. Mika vient tout juste d’apprendre à s’habiller tout seul, au prix de chaussettes, slips, tee-shirt et pantalons mis à l’envers et de pied gauche chaussé dans la chaussure droite, etc. Ce qui a fait surgir la question de savoir si c’était notre manière de ne pas laver les affaires, c’est-à-dire en les tournant d’un côté lorsqu’elles sont sales de l’autre. Ce qui nous a fait beaucoup rigoler. Mais non, cette technique ne nous intéresse pas trop car pour nous, les tâches type traces de boue ne justifient pas de lavage, le pipi oui par contre, et là pas moyen de retourner le pantalon pour y palier.

Pendant une semaine, Marla teste l’école. (Guatemala, 2018).

Bref, nous sommes encore beaucoup derrière nos enfants qui, pour l’instant, passent le plus clair de leur temps éveillé à jouer. Traverser une ville à pied dans les rues d’Amérique latine où le trottoir est sinon inexistant, du moins discontinue, avec des trous et semés d’embuscades, le trafic fou et anarchique alentour, les chiens et chats errants que Mika rêve de caresser, relève toujours du parcours du combattant. Surtout s’il nous faut retirer des sous et donc faire preuve d’un peu de discrétion et tenter de passer inaperçus, avec deux petits qui parlent fort et en langue étrangère c’est mission ratée à tous les coups.

Il fait tellement chaud que même les bonbons ont fondu. (Colombie, 2019).

Une fois le ventre rempli, ils ne pensent qu’à jouer, jouer, jouer, du matin au soir. Ils ne tiennent pas en place dans les espaces réduits et fermés. Il nous faut toujours trouver un terrain de jeu si on veut avoir une chance, nous, de se reposer ou du moins de s’asseoir quelques minutes tranquilles. Nous sommes constamment à la recherche d’un espace où ils sont complètement libres de leur mouvements, et au top, avec d’autres enfants.

Test de la canne à sucre. (Panama, 2019).
Les enfants aiment jouer aussi bien avec les balais qu’avec les brouettes. (Panama, 2019).
Vol de baguette en réunion. (Nicaragua 2018).

En Amérique latine, les enfants sont rois. Il n’y a qu’en deux endroits, très touristiques et où l’on trouve beaucoup d’étrangers que nos enfants étaient mal venus. Une auberge de jeunesse au Costa Rica et une autre à Cartagena en Colombie nous ont refusé en raison des enfants.

Ils voyagent aussi bien en chariot qu’à cheval. (Nicaragua, 2018).

La plupart du temps, les enfants sont un sésame qui nous ouvre presque tous les bras et toutes les portes. Pour nous offrir des glaces, des fruits, des biscuits, des boissons fraîches comme pour nous permettre de camper sur un terrain, dans une église, une école ou un salon communale.

De vrais Indiana Johns en miniature. (Guatemala, 2018).

Même lorsque les regards sont un peu réprobateurs, dans le sens de « mais que font subir ces parents à ces pauvres enfants ? », l’accueil est sans condition. Pour les contrôles de police aux Etats-Unis lors de nos campings sauvage en zone interdite, nous commencions toujours par un “il faisait nuit,… avec les enfants nous ne voulions pas … ” avant d’être coupé par un “Je comprend tout à fait. A votre place j’aurais fait de même, ce n’est pas grave pour cette fois mais il faut lever le campement” avant de nous mettre en garde contre les personnes sans abri et les drogués.

Les enfants ont développé une vrai complicité. (Nicaragua, 2018).

Pour les langues étrangères, pas de souci. Jusque vers 3 ans, cela ne pose aucun problème pour jouer. Marla et sa copine suédoise Vida ont toujours joué ensemble bien que ne parlant pas du tout la même langue.

Marla et sa copine Vida et Mika et son copain Mo, de Suède en visite. (Etats-Unis, 2018).

Aux Etats-Unis, les enfants comprenaient les conversations basiques et jouaient à parler anglais. Mais c’est au Mexique qu’ils ont complètement réussi leur intégration linguistique. Leur apprentissage de l’espagnol s’est fait d’une manière exceptionnelle car ils étaient sans cesse sollicités, notamment par les enfants, les ados et les jeunes pour jouer. Ici, les enfants jouent en espagnol. Marla et Mika veulent jouer, alors ils jouent en espagnol. Et cela reste même lorsqu’ils ne sont que tous les deux.

“Aa” comme “arbol” (arbre). Marla va à l’école en espagnol et cela ne lui pose aucun problème. (Guatemala, 2018).

Dans notre cas comme dans celui des pré-ados, les enfants ne sont pas encore dans la remise en question de leur mode de vie, ils prennent le voyage tout naturellement, d’autant plus que nous sommes toujours en famille, il y a toujours papa-maman, ce qui, à leur âge, leur plaît toujours. C’est d’ailleurs aussi l’une des milles idées derrière ce voyage, vivre en famille unie et soudée dans les pires et les meilleurs moments.

Ensemble en camping… (Alaska, 2017).
… à vélo … (Colombie, 2019).
… ou en bateau. (Panama, 2019).

On a aussi beaucoup appris sur l’apprentissage des enfants, un thème sur lequel tout le monde est très intéressé. Presque partout, on nous pose la question de l’apprentissage, ou plutôt de l’école, et on se rend compte qu’en Europe, comme aux Etats-Unis ou en Amérique latine, on ne pense l’apprentissage que par l’école. Ce qui compte, c’est l’école. Alors on commence toujours par dire : “Regardez, ils ne vont pas à l’école, et pourtant, ils sont trilingues, à 3 et 5 ans”. Cela fait toujours effet.

Marla aime les couettes alors Mika aussi. (Panama, 2019).

Après on relativise d’emblée : “Non, nos enfants ne sont pas des génies”, mais comme tout enfant, ils sont ultra-adaptés à leur monde environnant. Dans leur monde, on parle français, allemand et espagnol, alors ils parlent français, allemand et espagnol. On prend toujours l’exemple des communautés indigènes ou afro dont les enfants parlent la langue communautaire ainsi que l’espagnol ou l’anglais. Malheureusement cela a toujours moins d’impact sur les gens car pour beaucoup, les langues indigènes n’ont pas de valeur, ni d’ailleurs même le statut de langue …

Traversée d’un bout de mer, les enfants coincés entre les sacs de nourriture pour les cochons. (Mexique, 2018).

On explique également qu’en Allemagne, où nous vivions avant de partir, on laisse les enfants jouer jusqu’à 6 ans. Ils vont au Kinder Garten où ils sont encadrés par des animateurs, mais les horaires des activités restent flexibles, les différents âges se côtoient et il n’y a pas de programme, contrairement à l’école maternelle française. En Amérique latine, la tendance est à l’avancée de l’âge obligatoire de rentrée en préscolaire, comme au Costa Rica, Panama, Colombie et Equateur, dès 4 et 5 ans, la scolarisation est obligatoire.

Environnement de jeu par excellence: le sable, l’eau et la gadoue (Panama, 2019).
Avec leur sac à dos, Marla et Mika aiment jouer aux “backpackers”. Là, les “backpackers” ont soif de coco. (Costa Rica, 2019).

Bref, on ne fait donc pas la classe aux enfants, on ne propose jamais d’activités dans le but de leur apprendre à compter ou à écrire par exemple. Mais si l’intérêt est là, alors on suit bien sûr. A 4 ans, Marla a voulu apprendre à écrire, d’abord son nom, puis maman, papa, Mika. A 5 ans, elle a voulu apprendre les chiffres et elle commence à s’entrainer aux additions. Parce qu’elle nous voit chaque jour, prendre des notes sur nos carnets, noter les kilomètres et le temps passé à vélo.

Avantage de voyager avec des petits : on peut les laver dans un sceau :). (El Salvador, 2018).

Mika pour l’instant, n’est pas trop intéressé, il regarde sa sœur alors il dessine un “M” et un “A” de temps en temps. Il aime bien compter jusqu’à 10 en français, allemand, espagnol et anglais mais ce qu’il préfère en ce moment, du haut de ses 3 ans, c’est chanter et danser, comme il l’a vu dans les rues de Cartagène, en Colombie, où Michael Jackson, originaire du Venezuela, venait en vélo sur la place publique pour danser sur “Thriller” et où le Break Dance est partout avec les nombreux B-Boys qui parcourent la ville.

Mika finit sa nuit alors qu’on a déjà rembalé la tente. (Alaska, 2017).

A 3 ans, Mika a passé plus de temps de sa vie dans la tente et en vélo que dans une maison. Et les derniers 16 mois en Amérique latine. Du coup, il est très imprégné par l’espagnol. Il me dit par exemple “Maman, je vais te “canter” une “canciòn””. “Canter” de “cantar” qui veut dire chanter et “canción” qui veut dire chanson. Il met donc des mots espagnols dans ses phrases françaises ou allemandes et conjugue souvent le préfixe du verbe espagnol avec la terminaison française ou allemande. Et inversement dans les 3 langues. [En même temps j’ai le même problème lorsque je parle anglais maintenant, j’insère des mots allemands à mon insu (c’est Daniel qui me le fait remarquer, après coup)].

Début de l’aventure, Marla a 3 ans et Mika 1 an. (Alaska, 2017).

On nous demande aussi souvent si les enfants ne se fatiguent pas d’être dans le chariot. C’est vrai qu’ils y passent entre 3 et 4 heures, parfois 5 heures par jour. Mais c’est devenu leur routine, leur temps calme dans leur espace à eux où personnes d’autres ne rentrent. Ils chantent, ils se racontent des histoires, ils regardent leurs livres et ils dessinent ou jouent aux lego. Parfois, ils se chamaillent.

Les écoliers sont curieux de voir un chariot tiré par un vélo avec deux petits enfants dedans. (Colombie, 2019).

Quand certains les prennent en peine, on rappelle aussi que ce sont 3 heures ou 4 heures de route en chariot durant lesquelles ils voyagent, découvrent des paysages et croisent des animaux et que chaque jour, on dénombre 0 heure de télé, 0 heure de console de jeu, 0 heure de téléphone portable, 0 heure de tablette où le cerveau et le corps fonctionnent au minimum. L’argument, en général, fait mouche.

Une des activités préférées, le dessin. (Mexique, 2018).

A la différence des autres cyclovoyageurs, nous transportons une nappe de pique-nique pour prendre les repas en famille, deux peluches, un ballon, des lego, des crayons de couleurs, du papier, des livres pour enfants, un mini-combi, une mini-ambulance, des albums photos de la famille restée en Europe et des couches. Les jouets ont varié au cours du voyage au grés des pertes, des échanges et des cadeaux reçus et offerts à/par d’autres enfants, adultes ou famille.

Maximum de charge pour les jouets et livres des enfants : lorsque leurs petits sac-à-dos sont pleins. (Etats-Unis, 2018).

Il est vrai néanmoins qu’on a tout de même réfléchi à la maîtrise de leur langue maternelle et paternelle. Daniel ne leur parle qu’allemand et moi seulement français, depuis leur naissance. La règle étant qu’ils peuvent avoir autant de choses qui rentrent dans leur sac-à-dos respectif, celui-ci compte toujours avec des livres en français et en allemand, pour garder le contact avec les histoires de leurs pays et dans leurs langues d’origine.

On fête nos 10 000 km avec Marla qui suit sur son petit vélo attaché au mien en mode Follow Me. (Mexique, 2018).

La famille et les ami.e.s d’un côté comme de l’autre ne parlant exclusivement que le français ou l’allemand, mais pas les deux, on a donc à coeur qu’ils maîtrisent les deux langues. Et comme ils n’ont qu’une source pour chacune, juste papa et juste maman, on lit des histoires dans nos langues et on voyage aussi avec un petit ampli pour écouter des contes audio et diversifier les mots qu’ils entendent.

Côté français, le sac-à-dos de Marla compte toujours trois ou quatre numéros de “Tralalire” qu’on tente de mettre hors de portée de Mika qui les déchire. (Alaska, 2017).

On tente aussi de ne pas leur inculquer le sexisme mais presque dans chaque maison, ça ne loupe pas, il y a toujours une maman, une jeune fille ou une petite pour brosser les cheveux de Marla, qui bien souvent n’est pas peignée, lui faire des tresses, lui mettre des barrettes ou des élastiques. On lui offre aussi quelque fois des habits, jupes, robes et même des sandales. Les gens doivent certainement prendre en peine cette petite fille qui devrait être habillée et coiffée comme une petite princesse mais qui n’est pas peignée et qui est habillée avec des vêtements qui servent à jouer dans la forêt, des chaussures pour marcher le long des rivières et des bottes pour sauter dans les flaques d’eau et la gadoue.

Un des jouets préféré de Mika, son buli (ou combi). (Etats-Unis, 2018).

Bien qu’on tente de les élever sans faire de différence de sexe, le monde qui nous entoure est très marquée par le paternalisme et le machisme. Les filles doivent plaire aux hommes et elles sont toujours en jupe ou tenues moulantes. En Colombie, il faut avoir des seins et des fesses. Bref, Marla en tant que fille, s’identifie aux filles environnantes, elle veut des chaussures qui brillent et des nattes ou des couettes. Elle ne veut plus quitter ses sandales jaune qui sont peut-être jolies mais pas du tout pratiques, la semelle est glissante et elles ne lui tiennent pas le pieds, mais elle arrive tout de même à escalader des rochers, même si elle tombe pas mal aussi.

Des Etats-Unis au Guatemala, Daniel transportait même le pot. Bien pratique pour palier au manque de WC. Nous l’aurions toujours s’il ne fallait pas faire de choix poids/place prise sur nos vélos. (Etats-Unis, 2018).

Rien de neuf sous les tropiques donc. En voyage à vélo, les enfants continuent d’être des enfants, qui ont soif de découverte, qui ne pensent qu’à jouer et s’adaptent à tous les environnements. La vitesse d’escargot avec laquelle on se déplace à vélo, laisse le temps de s’acclimater en douceur que ce soit à la nourriture comme au climat, aux paysages, aux animaux et aux personnes rencontrées.

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